Béatrice Dagan

2023, Dieppe, Normandie, France

LE GOUT DE PEINDRE

Le chemin des beaux-arts s’est joué par défaut, puisque le bac en poche, hormis mémoriser tous les détails visuels et auditifs, inutiles pour la vie pratique de préférence, je m’asphyxiais dès que j « étais face à un humain. Donc j’avais opté pour gardien de musée ou d’hôtel la nuit, pour qu’on ne m’adresse la parole que par nécessité.

Tous les prix, tous les salons les galerie les expos, je les dois finalement à mon père, qui misait sur moi comme sur un cheval puisque ma mère répétait à l’envie ; mais qu’est-ce qu’on va en faire !

Je me suis finalement mariée à un descendant de prince russe par sa mère et rentier par son père. De plus en plus asphyxiée je suis partie avec un voyou…qui m’a appris à boire.

J’ai repris la poudre d’escampette pour atterrir en Normandie ou bienheureuse, je suis devenue infirmière psychiatrique, toute étonnée de constater : « enfin des gens comme moi… ! ». : 20 ans de’ douces’ années jusqu’ à cet accident qui a stoppé ma course et clouée au sol. Atterrissage d’Icare…

La peinture reprend sa place, incisive, viscérale.

LES THEMES :

Les bateaux, la mer, les ciels, les voiliers pour prendre le large.

Dieppe, la ville les façades, les cafés, la foule pour m’arrimer

Les cabanes et les amoureux…refuge d’enfance.